Vous cherchez un soin naturel pour avoir la peau douce ? un petit banc de poissons se fera un plaisir d’exaucer votre vœu. L’idée peut prêter à sourire mais ce traitement exotique a bien fait ses preuves : certaines espèces de poissons dévorent les peaux mortes, pour le plus grand bien de votre épiderme… De quoi en faire les stars des spas et autres centres de beauté. Baptisée Fish Therapy, cette pratique ancestrale, bien connue au Moyen-Orient, commence à se répandre en Europe et en Amérique. Elle se heurte néanmoins au véto de la communauté scientifique, qui fustige ses risques pour la santé et le manque d’encadrement légal.
Fish Therapy : en quoi consiste cette pratique insolite ?
Le principe est simple : vous plongez une partie de votre corps dans une piscine remplie de petits poissons. Ces merveilleuses créatures, avec leur gueule qui fait office d’aspirateur, vont se nourrir des peaux mortes et autres desquamations. De plus, ces poissons tolèrent les hautes températures, puisque les cours d’eau d’Iraq et de Turquie constituent leur habitat naturel. Ainsi, le client peut profiter de ce traitement en s’immergeant dans de l’eau tiède, ce qui contribue à ramollir davantage la peau et facilite la tâche des poissons. Le traitement est surtout utilisé pour le soin des pieds. Toutefois, malgré ses bonnes intentions, la Fish Therapy souffre d’un manque de considération scientifique. Ce type de soins vient même d’être banni dans certains Etats américains, même s’il reste possible de bénéficier de la Fish Pedicure en Europe ou en Asie. Cependant, tous les établissements de soins cutanés ne se valent pas, la faute à un encadrement légal peu rigoureux, voire même inexistant. De ce fait, si vous tenez à améliorer l’apparence de votre peau en toute sécurité, choisissez plutôt une clinique chirurgie esthétique Tunisie ou un centre de soins agréé par les autorités sanitaires.
Des poissons mangeurs de peaux mortes pour adoucir le tissu cutané
Une espèce de poissons est prévue à cet effet : les Garra rufa, également appelés poissons-docteurs. Ce poisson d’eau douce est originaire du Moyen-Orient, où ses vertus curatives pour la peau sont connues depuis des siècles. Etant dépourvus de dents, les poissons-docteurs exercent leur action exfoliante par légères succions et sans abimer la peau.
La pratique de la Fish therapy peut néanmoins poser un problème éthique. L’engouement pour ce type de soins encourage la surpêche et le braconnage de l’espèce Garra rufa. De plus, une fois en captivité dans les centres beauté, les poissons sont sciemment privés de nourriture. De cette sorte, ces créatures affamées vont se repaître en grattant une quantité importante de peaux mortes. Une telle stratégie diminue les coûts d’entretien pour les centres, et maximise le potentiel curatif des poissons-docteurs… Mais au prix d’une souffrance quotidienne et d’une longue agonie pour ces pauvres créatures (leur espérance de vie est réduite de moitié lorsqu’ils sont en captivité, encore moins s’ils vivent dans les spas de Fish Therapy.)
L’hygiène déplorable des centres peut être préjudiciable à la peau
Par soucis purement mercantiles, certains propriétaires de spas, peu scrupuleux, mettent en danger la santé de leurs clients. En effet, dans certains centres proposant la Fish Pédicure, on remplace les garra rufa par une autre espèce de poissons : les Chin-chin. Moins couteux à l’achat, ils sont cependant munis de dents. De ce fait, le procédé d’exfoliation s’accompagne de petites lésions et coupures de la peau qui risquent de s’infecter. D’autre part, compte tenu de leur proximité et de l’absence de mesures d’hygiène rigoureuses, les poissons se transmettent rapidement les germes. Là aussi, le patient est exposé à des risques d’infection par contamination.